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Photo du rédacteurCedric boyer chammard

Narara Ecovillage, éco-quartier inspirant

Fraichement arrivés à Sydney, nous avons saisi l'opportunité des portes ouvertes d'un "éco-village" (en fait, plutôt un éco-quartier) pour aller le visiter. Non pas que nous souhaitions y réserver un terrain, ce qui était l'objectif premier de ces portes ouvertes, mais nous étions curieux de découvrir éco-village "moderne", en comparaison avec celui de Lammas que nous avions visité au Pays de Galles.


Initié il y a 20 ans, le projet a été lancé par quelques familles qui ont acquis 55ha de terrain qui était à l'origine utilisé pour de l'horticulture. L’objectif de ces familles a tout de suite été d’être le plus indépendant possible d’un point de vue énergétique, mais aussi d’adresser les volets sociaux et économiques du développement durable.




D’un point de vue purement technique, chaque maison (une soixantaine aujourd'hui, une centaine après la phase 2 qui est en train de commencer) doit être conçue selon un cahier des charges précis et validée par un comité avant sa construction afin qu’elle respecte les normes "passives" et qu'elle respecte le voisinage. Chacune de ces maisons doit intégrer des panneaux solaires, ce qui lui permet à la fois de compenser sa propre consommation, mais aussi d'alimenter 450kwh de batteries qui redistribuent aussi le courant en fonction des besoins dans le réseau. Une sorte de mini smartgrid à l’échelle du quartier. Les critères concernent aussi l'isolation, l'exposition et les matériaux de construction.



En parallèle, une grande partie des 55ha est utilisée pour la production de fruits et légumes en permaculture. Chaque habitant contribue au projet agricole et possède une part d’une société coopérative  (représentant un investissement initial d'environ 20 000€ par famille) qui gère les terres et alloue les bénéfices qu’ils en retirent.



Mais le projet va plus loin en recréant de vraies solidarités. Les 250 âmes (dont 60 enfants) peuvent profiter d'infrastructures communes qui sont autant de lieux favorisant les échanges et les rencontres : une bibliothèque, une garderie, un café,...



Et c'est sans compter les nombreuses activités organisées collectivement pour recréer du lien entre les familles et entre les générations : cours de danse, de chant, de cuisine et tant d’autres. Cette solidarité est cruciale dans un monde parfois trop individualiste.



Finalement, Ils ont réussi à redonner du sens au voisinage en créant un esprit de groupe autour d’un projet fédérateur qui vient limiter son empreinte sur la planète. Le tout, sans avoir le côté un peu cliché d’une société de hippie vivant en marge de la société.


Un juste milieu qui pourrait nous inspirer dans la conception de nos futurs quartiers !




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